Une chapelle palatine

Quand Louis-Philippe impose sa vision à son architecte Fontaine

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A l’occasion des travaux de restauration et d’agrandissement du château (1822-1825), une chapelle est aménagée au premier étage du château, côté Nord. 
En 1828, Louis-Philippe et Adélaïde d’Orléans déclarent manquer de place dans le château que l’on vient d’achever. Pour y remédier, ils décident de transférer les cuisines et la chapelle dans de nouveaux bâtiments. Pour cela ils proposent à leur architecte de construire une aile en rez-de-chaussée pour les cuisines, prolongée par la chapelle.

Une combinaison cuisines/chapelle qui a de quoi surprendre

L’architecte Fontaine s’en émeut, essaie de résister à cette idée mais il doit finalement s’incliner devant la ferme volonté de Louis-Philippe et d’Adélaïde : le chantier est lancé.
La nouvelle chapelle est donc séparée du château par l’aile des cuisines.

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Elle est caractérisée par une nef unique dont le parterre est destiné aux invités et une tribune à l’étage, réservée à la famille royale, ouvrant sur la terrasse. 
Ainsi les princes passaient de leurs appartements à la chapelle en empruntant la promenade établie sur la terrasse.

Des vitraux étonnants

La chapelle adopte un style néo-classique inspiré de l'architecture antique, cher à Fontaine. Sa façade principale, ponctuée par un portique à colonnes, ouvre sur la terrasse et regarde le château. L’intérieur conserve son décor d’origine et son mobilier. 
La nef est éclairée par des vitraux étonnants réalisés en 1830 par la Manufacture royale de Sèvres. Leur histoire, leur technique et leur style en font un ensemble exceptionnel : l’un des joyaux du Domaine

Les monuments funéraires de la famille d’Orléans

Zoom sur

Les cénotaphes, tombeaux élevés à la mémoire d'un mort et qui ne contiennent pas son corps, sont au nombre de trois dans la chapelle : celui de Madame Adélaïde, de Louis-Charles d'Orléans, comte de Beaujolais et du duc de Montpensier, frère de Louis Philippe et Adélaïde. 
La chapelle abrite également la tête mortuaire en marbre de Ferdinand-Philippe, duc d’Orléans (voir ci-dessous), et le masque mortuaire de Henri d'Orléans, duc d’Aumale.

Les cénotaphes de la chapelle

Mort accidentelle du prince héritier Ferdinand-Philippe 

Le duc d'Orléans, Ferdinand-Philippe, s'est tué dans un accident de calèche, le 13 juillet 1842. Il avait 32 ans.
Projeté sur le pavé parisien par un soubresaut de sa voiture, il est transporté dans la boutique d’un épicier se trouvant à proximité ; c’est là qu’il décède quelques heures plus tard entouré de sa famille.

Tabatière en corne représentant les « Derniers moments de SAR le duc d’Orléans »

© Les amis du Domaine de Randan

Découvrez la chapelle et ses vitraux aux couleurs pop, en vous inscrivant à la visite guidée

 "Découverte du domaine"