Les jardins

Jardins d'agrément

Un jardin d’agrément est un jardin conçu dans un but essentiellement esthétique pour le délassement des promeneurs.
Même s’ils n’ont pas la rigueur d’un jardin à la française, les espaces situés aux abords du château ont un tracé régulier :

Au Nord

La cour d’honneur est délimitée par le château, deux fossés secs et une imposante grille. 
Il s’agissait d’une cour sablée, agrémentée de massifs de fleurs en son centre et dans ses angles. 

Ses trottoirs dallés accueillaient à la belle saison des dizaines d’orangers en caisses.

L'orangerie et les serres

Jardin avec orangers

Les orangers en contrebas du château au XIXe siècle © Région Auvergne-Rhône-Alpes

Au Sud

Trois niveaux dont deux en terrasse s’étagent au pied du château et dominent le paysage.
La terrasse la plus haute est appelée Jardin réservé car c’était un espace privatif dévolue à la famille royale. 
Les salons de réception donnaient de plain-pied sur ce jardin cerné d’une grille ponctuée de piles en pierre et de vases Médicis. 

La terrasse intermédiaire est appelée Jardin italien. En forte pente, elle était  autrefois plantée de rosiers du Bengale. En son milieu, la pente était interrompue par une allée de tilleuls encadrée par deux bassins avec jet d’eau. Au bas de la pente, un second replat agrémenté d’une pergola dominait un dernier jardin. 

Situé au pied des terrasses, le Jardin fleuriste était un jardin de compartiments, organisé autour d’un bassin avec jet d’eau. 
Au nord, il butait contre le mur de soutènement du jardin italien qui était percé de cinq baies donnant accès aux resserres des jardiniers.

Terrasses sud au XIXe siècle

Les terrasses Sud au XIXe siècle © Région Auvergne-Rhône-Alpes

La terrasse

Zoom sur

A l’ouest du château s’étend l’immense aile des cuisines couverte d’une terrasse formant perspective entre le château et la chapelle. Cette terrasse, partie intégrante des jardins, forme belvédère sur le paysage. Elle conserve son exceptionnel mobilier en fonte livré en 1832 : jardinières, pergola, vases Médicis.

Les cuisines

Le château

La chapelle

Le potager

Le potager se trouvait à l’ouest du parc, à proximité des bâtiments. 
Ce vaste jardin d’une superficie de 3000 m2 était divisé en huit grands compartiments par des allées orthogonales. Il était distribué en eau par quatre bassins répartis symétriquement.

A proximité du potager s’élève l’immense orangerie destinée à conserver les nombreux orangers en caisse qui faisaient autrefois la réputation du parc de Randan. Au-devant de l’orangerie, les deux serres chaudes semi-enterrées.

L'orangerie et les serres

le jardin d'utilité

Le jardin d'utilité © C. Pietri

Les vergers

Au XIX siècle, l’Auvergne possédait d’important vignobles et de nombreux vergers. La Région est réputée pour la culture du fruit et ses confiseries dès le XIIIème siècle.

Au Domaine royal de Randan, les arbres fruitiers occupent une place importante dans la végétation du parc. Un état des lieux réalisé en 1856 liste de nombreuses essences d’arbre fruitiers : abricotiers amandiers cerisiers cognassier, figuiers, grenadiers, murier, néflier, noisetiers, noyer poirier, pommier prunier, et une vigne. 

En 2012, Il a été décidé de créer un verger conservatoire afin de valoriser le patrimoine fruitier de la région.

Le jardin d'utilité © C. Pietri

Des poires aristocratiques 

Zoom sur

Les avez-vous remarqués, en palissade non loin de l'orangerie ? 
Beuré Diel, Beuré d'Hardenpont, Louise Bonne d'Avranches, William, etc. ce sont quelques-unes des quatorze variétés de poires "aristocratiques", nobles, qui figuraient sur une liste de fruitiers envoyée par les pépinières de Versailles à Randan, en 1847. 

Le conservatoire des espaces naturels  les fait revivre dans le potager du château depuis 2012. Son travail de recherche a aussi permis la création d’un verger conservatoire de pommiers, et la plantation de vignes en espalier au même endroit, tandis qu’un verger de plein vent a été créé en contre bas du Domaine.

Poires de Randan

"Tout le château embaume la rose"

La famille d’Orléans aimait les roses : Madame Adelaïde les peignait avec délicatesse et talent et le jardinier de Louis-Philippe créa plusieurs variétés en l’honneur des princesses d’Orléans. 

Des centaines de rosiers ornaient d'ailleurs les jardins du château, dont le jardin italien qui était entièrement planté de « roses du Bengale ». Dans une lettre, la reine Marie-Amélie de Bourbon écrit qu’au printemps, “tout le château embaume la rose”.

A l'occasion du bicentenaire de la fondation du Domaine Royal de Randan en 1821, l’association des Amis du Domaine royal de Randan a financé la création d’un rosier, le "Royal de Randan".